Biographie

James Bansac

Artiste Peintre

Né le 7 octobre 1924

Autoportrait à Paris - 1946

Autoportrait à Paris – 1946

Après ses études secondaires, James Bansac entre à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon en 1942 où il est l’élève de Jacques Laplace, Venance Curnier, Henri Vieilly et Antoine Chartres. Il obtient son diplôme et le Ier prix de Paris d’après guerre en 1945.

Cette même année il rencontre le décorateur Jean Hess « parisien replié à Lyon » qui tous les samedis soir reçoit dans son Atelier de la rue de Flesselle, à la Croix Rousse, les artistes et les gens « In » de l’époque ainsi que de nombreux journalistes.

James Bansac fait la connaissance du Peintre Jean Albert Carlotti qui lui permettra de faire sa première exposition à la Maison de la Pensée Française rue du Garet et lui achètera son premier tableau.

Grâce à Jean Hess il fréquente les Services d’information Américains installés dans le musée des Arts décoratifs rue de la Charité. Avec lui il fera pour eux le premier grand stand sur l’Amérique à la Foire de Lyon et peindront avec Albert Ober une fresque en trois panneaux noir et blanc décorant la rotonde de l’exposition sur les crimes Nazis organisée Cours de Verdun grâce aux nombreuses photos des Services d’information Américains découvrant les camps de la mort.

Le Commandant Américain Barjanski emmènera James Bansac à Paris en « command car » avec son matériel de peintre et constatant que la villa du Prix de Paris rue Ledion avait été pillée (on ne disait pas squattée à l’époque) lui offrira généreusement un grand hôtel Parisien en attendant de rentrer à Lyon pour faire exécuter les travaux de restauration après une visite au Président Edouard Herriot.

Il retournera ensuite à Paris et retrouvera son ami Jean Hess, lui aussi rentré à Paris dans son appartement au-dessus de celui d’André Breton, 42 rue Fontaine.

Grâce au prix de Paris le voici logé 19 rue Ledion dans le XIVème, en tant que lauréat il a accès à la Cité Universitaire pour prendre ses repas. C’est là qu’il fait la connaissance de nombreux amis Anglais, Ecossais et Américains qui se retrouvent tous dans le grand Atelier de la Ville de Lyon pour des soirées mémorables malgré les restrictions d’après guerre, les Anglais et Américains reçoivent force colis de victuailles et boissons.

Il se perfectionne à l’Atelier de la Grande Chaumière et à l’Atelier Lombard avec ses amis Jacques Truphémus, Hélène Mouriquand, Cottavoz, Philibert Charrin, trouvant l’enseignement des Beaux-Arts de Paris trop académique par rapport à celui de Lyon où tous les professeurs avaient été remplacés par des jeunes artistes pendant la guerre.

Grâce à ses amis étrangers venus en France pour étudier la littérature et les Arts, J.B. découvre les pièces de Sartre, Eugène O’Neil, les conférences tumultueuses à la Sorbonne avec André Breton, Tristan Tzara et grâce à Hélène Mouriquand, dont la mère était Américaine, a le privilège de visiter avec ses amis Lyonnais l’appartement de Gertrude Stein, reçus par sa Secrétaire particulière, Alice Tocklas, là ils découvrent tous les premiers Picasso de l’époque Bleue et Rose ainsi que le portrait de Gertrude Stein et d’autres toiles de Peintres Contemporains dont les murs étaient couverts.

La charette des acrobates, Porte de Vanves, Paris - 1948

La charette des acrobates, Porte de Vanves, Paris – 1948

Pendant deux ans il peindra à Paris exposant avec le groupe des Lyonnais au Salon des moins de trente ans, en Allemagne, en Suisse, en Autriche et à Lyon où il envoie régulièrement ses toiles au Salon du Sud-Est dont il devient sociétaire.

De retour à Lyon, il participe à la première exposition en 1948 à la Chapelle du Lycée Ampère du groupe qu’ils avaient formé « les Sanzismes » pour montrer que ces Lyonnais n’étaient rattachés à aucune école en « ismes ». Il expose aussi à la Galerie Troncy, à la Galerie Solution (3 années) et au retour d’Espagne à la galerie L’Oiseau bleu.

En 1950 présenté par M. Jean Varille il devient lauréat de la Fondation Laurent Vibert à Lourmarin dont il ramènera une moisson de paysage du Lubéron. Il voyage aussi en Angleterre, Ecosse, Espagne, Italie.

Malgré quelques petites ventes aux amis, il faut bien vivre et il s’installe comme créateur et dessinateur de publicité, 14 rue Romarin dans le Ier arrondissement de Lyon. Avec son ami Michel Charpentier ils font des peintures murales, notamment à la Foire des Vins à Mâcon. Il continue à peindre dans un petit atelier à côté de celui de Chartres : 31 rue Cuvier et fait des dessins pour l’Imprimerie Durand Girard, le beau-frère d’Antoine Chartres. Il rencontre son associé M. Faure qui lui montre les peintures d’Adrien Bas qu’il découvre.

Edouard Mouriquand, le frère d’Hélène, était le photographe de l’Institut Mérieux et il lui demande de faire des dessins et des publicités dans les revues médicales et vétérinaires et le présente au Docteur Charles Mérieux. Celui-ci le prend sous sa protection et lui donne quantité de travaux, de dessins de publicité, de montage de ses films, notamment sur l’Inde, qu’il va faire superviser à Genève par Ella Maillart et ensuite de travaux de décoration, d’aménagement de locaux, il le pousse à s’installer comme Maître d’oeuvre en Bâtiment et lui confie l’aménagement d’un premier laboratoire rue Bourgelat à l’emplacement de l’appartement de sa tante décédée.

Le doigt était mis dans l’engrenage de l’architecture. Il installe sa 1ère agence : 13 rue Adélaïde Perrin, à Lyon dans les années 1950/1960. Pendant 50 ans se succèdent la construction de labos, bureaux, cafeteria, centre de donneurs de sang, labos d’analyses, tant à l’Institut de la Fièvre Aphteuse à Gerland qu’à Marcy l’Etoile en collaboration avec les Architectes Henri Michaud, Perrin Fayolle et Tolot.

Les fiancés, Moustiers-Sainte-Marie - 2004

Les fiancés, Moustiers-Sainte-Marie – 2004

En 1954 il se marie et naissent en 11 ans 4 garçons dont 3 deviendront architectes D.P.L.G. et le dernier, pharmacien.

Dans son Atelier Rue Henri IV il poursuit les projets de construction pendant les années de 1960/70/80 notamment la nouvelle Société Bio-Merieux à Marcy et Craponne, la Fondation Mérieux, le musée Claude Bernard etc. C’est ici que débuteront de nombreux artistes dont : Michel Charpentier, Pierre Mottet, Henri Richin, Michel Perrin (qui fait toute sa carrière de peintre de la neige au Canada) et Michelle Gauthier (Francine Durozier) à Paris.

Il terminera sa carrière exactement où il l’avait commencé rue Bourgelat en réaménageant les locaux en salons de réception, salle de cinéma et appartement de Charles Mérieux en collaboration avec le décorateur Gilles Dutel.

Après ces 50 années où la peinture était passée au second plan, il retrouva ses amis peintres à l’occasion de l’exposition : « Les Beaux-Arts 50 ans après » au Château de La Croix Laval en 1999, organisée par Dimitri Balderanis.

Il fût surpris de se retrouver cité en 2000 dans un article du dictionnaire de la peinture lyonnaise du XIXe au XXe siècle de Bernard Gouttenoire, en compagnie de ses amis du groupe « Sanzistes », élèves d’Antoine Chartres : Cottavoz, Truphemus, Fusaro, Coquet, etc.. Il participe avec eux à l’exposition souvenir du Sanzisme au Dôme de l’Hôtel Dieu en 2003, année où il recommence une seconde carrière de peintre concrétisée par une première exposition en 2004 à l’occasion de l’inauguration de la Mairie de Vaulx-Milieu (38090) d’où est originaire sa famille maternelle.

Une deuxième exposition a eu lieu à Lyon en 2005 à la Galerie Hugues Wibaux, ensuite exposition à la Fondation Renaud au Fort de Vaise en Mai 2006, ainsi qu’au Salon de Printemps en 2005, 2006, 2007 et le Salon « L’hyvernal de Lyon » en 2007.